Le 4 novembre prochain, Sodebo Ultim’ et Thomas Coville s’élanceront sur la 11ème édition de la Route du Rhum au départ de St-Malo. Avec un très beau et haut plateau en Ultim, cette transatlantique promet d’être captivante. Notre skipper s’est entrainé à ne rien lâcher : son expérience et la maîtrise de son bateau en font un concurrent redoutable… et pressé d’en découdre !
Une course légendaire
« La Route du Rhum pour les marins, c’est comme l’année de la Coupe du Monde pour les footballeurs».
La Route du Rhum est un rendez-vous très important qui revient tous les 4 ans. Cette année, elle fête son 40ème anniversaire, et notre skipper 20 ans de participations sur 4 supports différents.
« J’ai une histoire avec cette course, avec énormément de souvenirs, des bons et des moins bons ». Après sa victoire en monocoque en 1998, notre skipper s’est illustré par deux fois en montant sur le podium en 2006 et en 2010. En 2002 et en 2014, il est contraint d’abandonner pour casse matérielle.
Cette légendaire transatlantique qui lie la Bretagne et la Guadeloupe est un vrai sprint et un effort intense pour les marins. Après les conditions hivernales du Golfe de Gascogne, le cœur de l’Atlantique est balisé de zones aux vents capricieux obligeant de nombreuses manœuvres… et pouvant jusqu’au bout redistribuer les cartes.
Un plateau de haut niveau
Thomas Coville et Sodebo Ultim’ prendront le départ de la course dans la catégorie Ultim où ils seront opposés à François Gabart, Armel Le Cléac’h, Sébastien Josse, Francis Joyon et Romain Pillard.
Trois de ces challengers courent sur des bateaux nouvelle génération. « Ils ont un potentiel de vitesse énorme. En performances pures, on aura du mal à sortir notre épingle du jeu parce que notre bateau est clairement d’une autre génération » rappelle notre skipper dont c’est la dernière course avec ce trimaran mis à l’eau il y a 4 ans.
« La course océanique en solitaire c’est aussi un sport mécanique et il va se passer beaucoup de choses »
« Ils ont tous des bateaux neufs, et s’ils font une erreur, je serais là pour prendre l’avantage » ajoute-t-il encore malicieusement. Car si son bateau n’est pas de cette génération, il l’a grandement éprouvé autour du monde et sur plusieurs transatlantiques et il est l’un de ceux qui maîtrise le mieux son support.
« Je connais parfaitement mon bateau, je le maîtrise et je pars dans un confort mental que je n’ai jamais connu avec le sentiment de n’avoir rien à perdre, mais tout à gagner »
Un entrainement exigeant
Mener un bateau tel que Sodebo Ultim’ en solo est très exigeant physiquement, mais aussi mentalement. La préparation de Thomas mêle de nombreux entrainements en mer mais aussi des séances de préparation physique et mentale pure.
« Avec mon coach François Bonnod nous avons commencé l’entrainement spécifique Route du Rhum début avril avec du foncier et du renforcement musculaire à raison de 4 sessions par semaine »
Au delà de la force pure, Thomas travaille aussi son mental et sa concentration pour aborder sereinement la compétition et son lot de tracas quotidien.
A moins d’un mois du départ aujourd’hui, Thomas et son bateau passent « sous cloche ». Le skipper se repose et fait le plein d’énergie avant l’intense effort qui l’attend, et le trimaran fin prêt reste abrité jusqu’au convoyage puis jusqu’au départ !