THOMAS COVILLE ET LE TROPHÉE JULES VERNE 30 ANS D'HISTOIRE(S)

Cet hiver, Thomas Coville s’élancera sur une tentative de record de tour du monde en équipage : le Trophée Jules Verne. Si c’est la première fois qu’il endosse le rôle de chef d’équipe, ce défi a ponctué sa carrière de marin depuis sa genèse. 

L’HISTOIRE DES LE DEBUT

1991 ; Florence Arthaud et Titouan Lamazou créent l’association du Trophée Jules Verne, Thomas Coville a 23 ans. S’il ne baigne pas encore professionnellement dans voile, lui aussi a été touché par les grandes épopées modernes, le premier Vendée Globe, la Route du Rhum… . En 1993, quand l’occasion se présente à lui de rejoindre l’équipe de Bruno Peyron qui prépare la première tentative, il saisit l’opportunité. S’il restera à terre, remplaçant pour cette fois, il a bien contracté le virus de la course au large et la passion des records.

« Quand je ne pars pas sur le premier Trophée Jules Verne, je suis en larme sur le bateau accompagnateur. Là une main se pose sur mon épaule, de dos, qui me dis « T’inquiète pas, t’en fera d’autres des tours du monde ». J’ai repoussé cette main visionnaire, et pourtant effectivement… J’en ai fait d’autres des Tours du Monde ! »

1997 : LE PREMIER TOUR AVEC KERSAUZON

Au début du mois de mars 1997, lorsque qu’Olivier de Kersauson et son équipage s’élancent sur une nouvelle tentative de record autour du Tour du Monde, la saison est déjà bien avancée et l’hiver austral installé. Dans les mers du sud, les icebergs en vue ne sont pas rares, mais l’équipage continue sa route coute que coute pour asseoir son avance.
« C’était une aventure, une épopée digne d’un western. Mais on a eu froid comme jamais ! » raconte Thomas dont c’est alors le premier tour du monde. Il a cependant la chance d’avoir pour skipper un marin aguerrit, qui mène ses hommes à la victoire malgré les caprices de la météo et de multiples pannes électroniques. Après 71 jours, 14 heures et 22 minutes de huis-clôt, un jour de Mai, « je me vois arrivant à Brest avec cette foule immense »… De quoi être grisé !

2010 : LA VALEUR DE L’EXPERIENCE AVEC CAMMAS

13 ans se passent avant que Thomas, qui navigue désormais sous les couleurs de Sodebo, rejoigne l’équipage de Franck Cammas pour un nouveau projet Jules Verne. Déçu d’une tentative de record en solitaire autour du monde manquée de peu, il saisit l’opportunité de relever un nouveau défi. Après le violent coup d’arrêt de sa tentative deux ans plus tôt (chavirage), le skipper Groupama a aussi très envie de retourner en découdre.
La météo sera capricieuse et tout au long du parcours, le trimaran de Franck Cammas surfera sur le fil, entre avance et retard sur le détenteur du record. Tout se dénouera dans l’Atlantique Nord, où les 10 hommes franchissent la ligne en vainqueur, avec la satisfaction d’avoir fait passer le tour sous la barre symbolique des 50 jours.

 

2020-21 : LA CASQUETTE DE SKIPPER POUR COVILLE

Cet hiver, c’est la barre des 40 jours qu’il faudra effleurer ou faire tomber pour battre le record et remporter le Trophée Jules Verne. Par deux fois vainqueurs comme équipier, Thomas Coville y retourne aujourd’hui à la tête de son propre équipage. Parmi eux, ils sont plusieurs à avoir déjà tenté l’aventure. Ils ont tous en tête les images de Bruno Peyron ou Olivier de Kersauson et de leurs compagnons de fortune… Et l’envie d’inscrire eux aussi leurs noms au tableau d’honneur.
Skipper Sodebo depuis plus de 20 ans, c’est aussi la première fois que Thomas Coville nous emmène sur cet illustre défi. Nous avons hâte de le voir voler autour du globe avec Sodebo Ultim 3.

Sodebo, la liberté a du bon !