La fin de la Transat Jacques Vabre risque de durer un peu plus longtemps que prévu pour Sodebo Ultim 3, confronté à un vent qui ne cesse de mollir au fur et à mesure que le trimaran se rapproche de la Martinique. Dans ces conditions, Thomas Coville et Thomas Rouxel restent concentrés sur leurs tâches quotidiennes, tout en profitant de leurs derniers instants en mer.
Jusqu’au bout, la météo de la 15e édition de la Transat Jacques Vabre aura fait des siennes. Traditionnellement sur les courses finissant aux Antilles, les navigateurs achèvent leur transat dans des alizés plutôt soutenus. Ce n’est pas le cas pour Thomas Coville et Thomas Rouxel, confrontés depuis deux jours à une situation météo compliquée, avec un vent très instable et surtout de plus en plus faible. Ce qui a pour conséquence de ralentir leur progression vers Fort-de-France, terme de cette Route du Café, situé ce jeudi à midi à 350 milles de Sodebo Ultim 3.
« Il n’y a pas de vent établi, les conditions sont tout le temps très changeantes, c’est exigeant physiquement, techniquement et nerveusement, parce qu’il y a des moments où il faut être bien vigilant », expliquait Thomas Coville mercredi soir, au moment où Sodebo Ultim 3 glissait sur une mer plate, éclairé par la lune. Pas question pour autant pour les deux marins de se relâcher : « On ne se ménage pas, on essaie d’être rigoureux et de rester dans le match, même les premiers sont déjà arrivés. On est en train de réussir notre pari de finir, de ne pas avoir raté notre rencontre avec Thomas et d’être restés très à l’écoute dans cette adversité. Humainement, on a tenu le choc, on a été forts et on le sera jusqu’au bout. »
Les deux skippers de Sodebo Ultim 3 tiennent également à profiter de leurs derniers instants en mer sur un trimaran qui, même amoindri par l’avarie survenue avant Madère sur son foil tribord, reste une formidable machine à créer du vent. « On a envie de se faire plaisir. Tom (Rouxel) a l’air de s’éclater à la barre, ce n’est certes pas le vent désiré, mais on fait marcher Sodebo Ultim 3 avec les conditions qu’on a. Il glisse car la mer est vraiment plate, ces bateaux adorent ça, ça leur permet d’accélérer très fort et de se retrouver en mode volant. Et là, surtout la nuit, on a vraiment l’impression d’être sur un tapis volant. »