Loin des plages brésiliennes...

Depuis le passage de l’équateur, Sodebo Ultim 3 évolue au près dans des conditions plutôt clémentes et favorables au repos de l’équipage. Au pointage de ce matin, notre bateau passe sous la barre symbolique des 10 000 nm restants à parcourir sur Brest Atlantiques.

Le dernier né des Ultims est passé à hauteur de Recife en début de nuit hier et se trouve en ce moment à la latitude de Salvador de Bahia. Pas de carte postale des plages brésiliennes puisque leur trajectoire, au plus près, était à 70nm de la côte. A bord pourtant, on a retiré les tee-shirts et privilégié les tenues légères. Plusieurs options se dessinent pour la suite : au large ou à la terre. La cellule routage laisse les marins trancher avec leurs observations de la zone.

Le Maxi Edmond de Rothchild et le trimaran Macif ont tout deux annoncés des escales techniques suite à des chocs avec des OFNI. Le premier est arrivé ce matin (heure française) à Salvador de Bahia, et le second s’arrêtera au large de Rio demain. Ces arrêts vont sans doute nous être profitable au classement, mais les conditions actuelles de l’Atlantiques Sud ne semblent pas tendre pour la suite… La bagarre continue !

11 novembre au soir – Mot du bord de Martin Keruzoré / Sodebo Ultim 3

« Le près, une allure serrée, au plus proche du vent. Quand on parle de près en navigation à la voile, ce n’est généralement pas pour évoquer de bons souvenirs. Ce terme est souvent synonyme de souffrance, ça cogne, ça tape, ça n’avance pas, et bah détrompez-vous.
Depuis hier, sur nos Ultim, naviguer à 60 degrés du vent depuis la sortie de l’interminable pot au noir est un véritable plaisir. Vous n’allez sans doute pas me croire, mais c’est reposant, oui. Nos bateaux ont cette fabuleuse capacité à passer la mer et le clapot avec aisance, qui, à ses angles de vents, nous font principalement face. Ces machines volent littéralement au-dessus de ce champ de bosses, à une gite régulière, des mouvements doux, c’est fluide, c’est gracieux. Les moyennes de vitesse étant toujours très correctes par vent medium, c’est donc à ce rythme que nous arriverons très rapidement le long des côtes brésiliennes.
Ce soir le vent tombe et la mer s’aplatit, comme pour faire signe poliment au soleil de céder sa place, en plongeant dans l’Ouest et laisser la piste de danse à madame la Lune, entrant par la grande porte à l’Est. La nuit va être douce, l’alizé est chaud et salé, la dérive siffle et le foil chante. Bonne soirée
Martin »

Sodebo, la liberté a du bon !