Dernières îles avant le Brésil

Sodebo Ultim 3 est en approche ce dimanche de l’archipel du Cap Vert qu’il va laisser dans son est avant de se préparer à traverser le Pot-au-noir et de descendre vers le Brésil.

Les conditions restent idéales pour Sodebo Ultim 3 qui poursuit sa descente de l’Atlantique plein sud vers l’archipel du Cap Vert, distant d’un peu moins de 200 milles ce dimanche matin, et qu’il devrait laisser à bâbord dans la journée. « Je viens de lire le message de notre cellule de routage qui nous annonce qu’après 24 heures de réflexion intensive, ils ont pris la décision de nous faire passer à l’ouest du Cap Vert, raconte Thomas Rouxel dans un message vocal envoyé dans la nuit de samedi à dimanche. Le choix était de passer à l’ouest, comme le font les équipes qui nous précèdent, ou de traverser les îles au milieu, il est surtout déterminé par l’endroit où on veut ensuite traverser le Pot-au-noir. Jusqu’à aujourd’hui, ils (Philippe Legros et Thierry Douillard qui composent la cellule de routage) avaient bon espoir de nous faire passer assez dans l’est et de raccourcir ainsi la route ; finalement, ils ont décidé de ne pas prendre ce risque, on va donc rallonger un peu la route pour passer le Pot-au-noir un peu plus à l’ouest, pour, espérons-le, qu’il soit plus clément. »

En attendant, Sodebo Ultim 3 continue à glisser dans un alizé de nord-est de 10-15 nœuds, avec des températures qui, au fur et à mesure qu’il descend dans le sud, se réchauffent. « Depuis Madère, il fait assez bon, mais comme on est souvent à l’ombre avec les voiles et qu’on est bien ventilés, on a gardé le pantalon, poursuit Thomas Rouxel. Hier, on a barré en short, mais c’est encore limite, je suis content d’avoir la petite veste, ça pourrait changer aujourd’hui. On s’est bien reposés la nuit après notre départ de Madère, les conditions étaient plutôt clémentes, on a pu enchaîner les siestes de 2-3 heures chacun son tour, on a pu bien récupérer, on en avait besoin. Cette nuit, on a une demi-lune qui, comme le ciel est bien dégagé, nous éclaire bien. La mer est plate, on a un vent de 13-15 nœuds qui permet d’avancer entre 25 et 30 nœuds. On n’est pas sur le bon côté car on est en appui sur le foil tribord (endommagé), qui ne nous permet pas de voler, mais on essaie de faire au mieux pour avancer le plus vite possible. »

Et pour avancer vite, les deux Thomas, s’ils ne peuvent pour l’instant pas régater directement avec les autres Ultim du fait de leur arrêt à Madère, ont comme repères les premiers Ocean Fifty dont ils sont proches. « On en a croisé un juste au départ de Madère, on a aussi croisé Solidaires en Peloton, j’ai eu un petit échange radio avec Fred Duthil (co-skipper de Thibaut Vauchel-Camus), c’est quelqu’un que j’apprécie, on a régaté l’un contre l’autre en Figaro il y a longtemps. Et comme il tient la voilerie Technique Voile, j’ai aussi eu l’occasion de travailler avec lui l’hiver dernier pour préparer la Transat en double Concarneau-St Barth que j’ai courue avec Pierre Leboucher sur Guyot Environnement. C’était sympa d’échanger. »

 

Sodebo, la liberté a du bon !