Dans le vif du sujet Un début de course viril !

Voilà 24h que Sodebo Ultim 3 s’est élancé sur la ligne de départ de Brest Atlantiques au large de la pointe bretonne. A cette heure, la flotte est déjà à la latitude de Lisbonne et la première nuit a été aussi virile que prévue.

Au passage du Cap Finisterre, Thomas Coville et Jean-Luc Nélias ont préféré une option plus à l’Ouest quand d’autres concurrents sont passés à la côte. Sodebo Ultim 3 est un bateau jeune et dans de telles conditions, notre duo joue la prudence jusqu’à gagner des conditions plus clémentes d’ici la fin de journée. Ce soir, toute la garde robe du bateau y sera passée ! Ambiance du bord avec les mots de notre reporter embarqué :

6 novembre 2019 – Mot du bord de Martin Keruzoré / Sodebo Ultim 3

« Voilà presque 24h que nous avons quitté le port de Brest, voilà presque 24h que nous évoluons en terrain hostile, à travers un véritable champ de bosses et que nous sommes propulsés par un vent oscillant entre 30 et 40 noeuds.
La mise en jambe est rude, Thomas et Jean-Luc n’ont pas quitté les cirés et les casques depuis le départ, les écoutes en mains, le bateau file vers le sud en flirtant avec les 44 noeuds. A bord, la vie s’organise difficilement, les déplacements dans le cockpit sont périlleux et laborieux, le moindre petit geste du quotidien prend ici trois fois plus de temps pour être exécuté. Manger en équilibre ou avachis à même le sol, chacun sa technique. La nuit tombante, on aurait plus l’impression d’être dans un manège de parc d’attraction que sur un trimaran Ultim. La forte houle venant de notre travers tribord rend les mouvements du bateau imprévisibles. Ça fume et ça cogne, les embruns balayent constamment la cellule de vie et les vagues viennent jouer avec les flotteurs.
Dans quelques heures les conditions devraient être plus maniables, de quoi nous laisser la possibilité de manger notre premier repas chaud depuis 24h. A l’heure où je clôture ce petit message, Jean-Luc sort de sa sieste et m’explique qu’il est impossible de dormir dans ces conditions quand le bateau joue à saute de moutons.
Martin »

Sodebo, la liberté a du bon !