Cap à l’Est pour Thomas Coville et Sodebo Ultim 3, qui ont quitté les côtes brésiliennes pour se diriger vers le Cap de Bonne Espérance et les mers du Sud. En 24 heures, les conditions de vie à bord du trimaran géant ont commencé à se refroidir..
Thomas Coville revient sur ces dernières 48 heures de course à très haute vitesse à bord de Sodebo Ultim 3. Il revient également sur cette transition météorologique rapide et sur ce qui l’attend dans quelques jours à l’entrée des mers du Sud.
🗣️ : « On vient de finir la descente le long du Brésil, et là virage à gauche, on a réussi à attraper un front qui va nous emmener dans les 40èmes. Il a fallu qu’on cravache fort ces dernières 48 heures. On s’est fait deux très belles journées à presque 800 milles par jour. Il y a eu de la pression et on a mis beaucoup d’intensité avec ces hautes vitesses, avec le bateau très volant à 30-35 noeuds qui entraînent des mouvements très brusques.
On est en train de contourner l’Anticyclone de Sainte-Hélène. En quelques heures, vous passez des chaleurs torrides humides du Brésil, à ce froid qui commence à s’installer. Vous passez de l’été humide tropical, à l’automne dans ces couleurs, dans son ressenti et dans ce froid qui va s’installer et qui va très vite venir piquer l’atmosphère du bateau. Là, je me suis changé, j’ai déjà 2 sous-couches de vêtements.
Là ça y est on est parti au portant, à 35, 36, 38 noeuds. C’est un voyage qui se veut beaucoup plus dur. Ce n’est pas anodin de se dire que j’ai décidé, je tourne à gauche, je m’écarte des côtes brésiliennes et je m’engage dans ce que j’appelle le grand sud. On y est rentré ce matin par ce lever de soleil, face à notre étraves et qui va nous accompagner maintenant jusqu’au Cap Horn.
Bonne journée, j’étais content de vous faire cette Voice Note, car c’est un moment très fort pour un marin qui s’écarte du continent et qui s’engage dans les mers australes. »
🗣️𝗧𝗵𝗼𝗺𝗮𝘀 𝗖𝗼𝘃𝗶𝗹𝗹𝗲 𝗮̀ 𝗯𝗼𝗿𝗱 𝗱𝗲 𝗦𝗼𝗱𝗲𝗯𝗼 𝗨𝗹𝘁𝗶𝗺 𝟯