Tout droit le long du Brésil

Après avoir franchi l’équateur mercredi en début d’après-midi, Sodebo Ultim 3 a attaqué un long bord vers l’archipel brésilien de Trindade et Martin Vaz.

Le Pot-au-noir est déjà un lointain souvenir ! Depuis que Thomas Coville et Thomas Rouxel en sont sortis, dans la nuit de mardi à mercredi, ils ont entamé un long bord de près de 1500 milles qui va les mener jusqu’à la prochaine marque de passage de la Transat Jacques Vabre, l’archipel volcanique brésilien de Trindade et Martin Vaz.

Un vrai bord de vitesse, dans l’alizé de sud-est de l’hémisphère Sud, malheureusement toujours du mauvais côté, à savoir que Sodebo Ultim 3, en bâbord amure (vent venant de la gauche), repose sur son foil tribord, celui qui a été endommagé juste avant Madère, ce qui empêche les deux Thomas d’exploiter tout le potentiel de leur trimaran.

Autant dire qu’ils doivent attendre avec impatience le moment où ils vont atteindre Trindade et Martin Vaz, empanner et faire cap au nord, cette fois du bon côté, pour remonter les côtes brésiliennes dans l’autre sens et faire cap vers la Martinique, distante d’environ 3300 milles de l’archipel brésilien. En attendant, à environ 25 nœuds de moyenne, leur priorité est de bien régler Sodebo Ultim 3 pour exploiter les petites variations de l’alizé et profiter de ce tout droit pour bien se reposer avant d’attaquer la dernière partie de la Route du Café.

Thomas Rouxel, jeudi à 8h : « On a passé l’équateur hier en milieu de journée, quand on passe l’équateur, il y a de nouveau du vent, une vingtaine de nœuds, ça ventile par rapport à la veille dans le Pot-au-Noir, où il faisait beaucoup plus chaud. Là, nous sommes toute la nuit en short tee-shirt, nous avons 13 heures de soleil pour 11 heures de nuit, le jour se lève vers 8h et il fait jour plus tard que chez vous en Bretagne ! Côté nourriture, on n’a pas mangé tous les plats lyophilisés prévus, parce que parfois, on n’avait pas trop le temps ou moins d’appétit, mais en moyenne, on mange bien. On a eu l’occasion de faire des pâtes à deux reprises, c’est toujours agréable. Il reste du chocolat, j’avais prévu qu’il y en ait tous les jours et pour le moment, il a survécu, il n’a pas trop fondu. »

 

Sodebo, la liberté a du bon !