Sodebo Ultim 3 vise le Cap Vert

Plus de 24 heures après être reparti de Madère, Sodebo Ultim 3 fait route dans les alizés vers le Cap Vert. A bord, l’ambiance est au beau fixe, comme l’a raconté ce samedi Thomas Coville à la vacation de l’organisation.

Le skipper de Sodebo Ultim 3, après être revenu sur « le petit traumatisme » qu’il garde du choc ayant endommagé le foil tribord du trimaran et a valu quelques hématomes à Thomas Rouxel, a expliqué comment l’intervention de l’équipe technique dépêchée à Madère avait été décisive : « Quelques heures après notre arrivée à Madère, ils sont cinq à nous avoir rejoints et pendant deux heures, ils ont remué ciel et terre, pour finalement réussir à faire ce que nous n’avions pas réussi en mer. C’est dans ces moments là que nous prenons en compte que la course au large est un sport d’équipe. »

Reparti au petit matin, Sodebo Ultim 3 a parcouru un peu plus de 400 milles en 24 heures, pas à 100% de son potentiel, parce qu’il navigue bâbord amure (vent venant de la gauche), allure à laquelle le trimaran Ultim ne peut pas se servir de son foil tribord endommagé. Ce qui n’empêche pas les deux Thomas de faire tout leur possible pour tirer le meilleur parti du bateau. « Nous sommes repartis et quelques heures après, nous étions à 30 nœuds dans les alizés. Nous sommes évidemment super frustrés, mais en même temps super contents. Frustrés car nous sommes des compétiteurs, mais nous nous sommes dit que nous avions quand même trop de chance de faire cette transat, nous avons aussi une équipe derrière nous et tellement de monde qui nous soutient, nous sommes poussés par quelque chose qui nous dépasse », a expliqué Thomas Coville.

Et si la tête de flotte des Ultim est à 500 milles devant les étraves de Sodebo Ultim 3, pas question de baisser les bras : « Nous suivons à distance la bagarre dans laquelle nous aurions voulu être, mais ça serait indécent de se plaindre face à des gens qui sont plus à la peine que nous. Nous nous accrochons à un espoir, nous sommes optimistes, c’est la nature humaine. »

Sodebo, la liberté a du bon !